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Réflexions
MICHÈLE MASCHERPA
L'acte d'écrire...
"Au départ, je voulais écrire, c'était un rêve d'enfance."
J'ai passé du temps à gratter des pages de petits cahiers précieux. Longtemps ce fut mon principal moyen d'expression.

Au travers le dessin, je raconte des histoires intimes de l'autre, de moi-même, sans freiner ma spontanéité par ce qui ne devenait plus pour moi, au temps de l'écriture, qu'un vaste exercice de style.
Le sens des mots, des phrases entières mais aussi parfois coupées dans l'espace pictural viennent de cette envie de conter.
L'écriture illisible, c'était aussi voulu.
Même si elle raconte, elle n'est pas là pour être lue par d'autres, elle est là pour dire et être vue, sans être assimilable. Elle ne raconte pas, elle est "plastique". Elle n'illustre pas, elle est "formelle".
C'est ce qui reste de l'acte d'écrire. Il est là, il existe. Il nourrit la créativité.
L'élément pictural devient secondaire sans que son importance s'amoindrisse. Mais il n'est plus qu'un prétexte, apparence, rarement a-t-il la signification qu'on lui attribue. En se faisant propre à celui qui regarde, il ne dit rien. Il est happé par le vécu de chacun."

MICHÈLE  MASCHERPA

 

 GÉRARD JAN
La passion silencieuse

GÉRARD JAN fut tout d’abord ce dessinateur et graveur qui forçait la considération des maîtres - comme René Izaure, qui le traitait en fils spirituel - par la virtuosité du trait, la sûreté du geste, alliées à une sensibilité et à un regard.
Travailleur infatigable faisant preuve d’une patience de Bénédictin dans le ciselage de ses plaques, GÉRARD JAN grave comme Piranèse, Dürer et Rembrandt.

 
GÉRARD JAN fait partie de ces artistes qui conjuguent le patient labeur au talent créateur.
Sa quête nous transporte dans la Rome antique, la Renaissance Italienne, les campagnes de Toscane et d'Ombrie... Il nous conte les collines, les ciels nuageux et les arbres du Sud Ouest... en transcendant les règles et possibles de l'encre-monotype. Dépouillement et force, pour dire l'essentiel.

Sa grande discrétion et son humilité complètent le tableau d’un artiste au sens plein du terme. 


Maître du noir et blanc, Gérard Jan joue avec un égal bonheur de la couleur. Le pastel tendre est son médium. En couches superposées, laissant transparaître les strates inférieures dans un velouté de tons rares, ses paysages ont cette même force expressive et vibrent de ces sous-jacences.
Sa science de la couleur et un sens inné des juxtapositions osées provoquent des fulgurances qui forcent l'évidence.


Habitué des cimaises de la galerie LA MAIN DE FER depuis sa réouverture, GÉRARD JAN revient régulièrement en ami nous offrir les parfums de l'Italie, le vent en lisière de forêts, les clairs-obscurs des futaies, la majesté des arbres qu'il aime tant...



 
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Grand immeuble et cyprès à Palerme_41x51_2022.jpeg
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ALAIN FABREAL
La figuration

Dans ma pratique de peintre, j'ai toujours été sensible à la figuration. Mon attrait pour l'image et la représentation provient de mes propres interrogations sur le phénomène de la figuration. L'origine de cet envoûtement vient d'une rencontre plastique avec la peinture d'icônes. Une véritable fascination pour un univers complexe entre contraintes et liberté. Si je n'adhère pas à cette liturgie spécifique, si le sens théologique reste quelques fois inaccessible, je reste néanmoins hypnotisé par la combinatoire plastique et par les processus de fabrication.

"Voilà du grand art authentique ! Je suis épris de leur émouvante simplicité,
qui m'est plus proche et plus chères que les toiles de Fra Angelico.
Dans ces icônes, l'âme des peintres s'épanouit telle une fleur mystique,
c'est chez eux qu'il faut apprendre l'essence de l'art, il faut venir ici pour s'instruire."

Henri Matisse chez Sergueï Ivanovitch Chtchoukine
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